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pour la toiture. En retour, Salomon lui donna de nombreux présents et même, entre autres, un territoire de Galilée qu’on nomme Khabôlon59. [111]. Mais ils furent surtout portés à s’aimer par leur goût pour la sagesse  : ils s’envoyaient l’un à l’autre des questions qu’ils s’invitaient mutuellement à résoudre ; Salomon s’y montrait le plus habile et, en général, l’emportait en sagesse. On conserve aujourd’hui encore à Tyr beaucoup des lettres qu’ils échangèrent60. [112]. Pour prouver que mes assertions sur les chroniques tyriennes ne sont pas de mon invention, je vais citer le témoignage de Dios, qui passe pour avoir raconté exactement l’histoire phénicienne. Cet auteur, dans son histoire de la Phénicie, s’exprime ainsi61  : [113]. « Après la mort d’Abibal, son fils Hirôm devint roi. Il ajouta un remblai au quartier oriental de la ville, agrandit celle-ci, y relia le temple de Zeus Olympien, qui était isolé dans une île, en comblant l’intervalle, et l’orna d’offrandes d’or ; il monta sur le Liban, où il fit couper les bois pour la construction des temples62. [114]. Le tyran de Jérusalem, Salomon, envoya, dit-on, à Hirôm des énigmes et demanda à en recevoir de lui  : celui qui ne pourrait deviner paierait une somme à celui qui aurait trouvé la solution63. [115]. Hirôm y consentit et, n’ayant pu résoudre les énigmes, dépensa, pour payer l’amende, une grande partie de ses trésors. Puis, avec l’aide d’un certain Tyrien nommé Abdémon, il résolut les questions proposées et lui même en proposa d’autres ; Salomon ne les ayant pas résolues, restitua tout et paya en plus à Hirôm une somme considérable. »