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défendu aux femmes de se faire avorter ou de détruire par un autre moyen la semence vitale ; car ce serait un infanticide de supprimer une âme et d’amoindrir la race [102]. C’est pourquoi également, si l’on ose avoir commerce avec une accouchée, on ne peut être pur [103]. 203 Même après les rapports légitimes du mari et de la femme la loi ordonne des ablutions [104]. Elle a supposé que l’âme contracte par là une souillure étant passée en autre endroit ; car l’âme souffre par le fait d’être logée par la nature dans le corps et aussi quand elle en est séparée par la mort [105]. Voilà pourquoi la loi a prescrit des purifications pour tous les cas de ce genre.


XXV

L’éducation des enfants.


204 La loi n’a pas prescrit, à l’occasion de la naissance des enfants, d’organiser des festins et d’en faire un prétexte à s’enivrer [106]. Mais elle veut que la sagesse préside à leur éducation dès le début ; elle ordonne de leur apprendre à lire, elle veut qu’ils vivent dans le commerce des lois et sachent les actions de leurs aïeux, afin qu’ils imitent celles-ci et que, nourris dans le culte de celles-là, ils ne les transgressent pas et n’aient pas point de prétexte à les ignorer [107].