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Quoi ! rien qu’un roc muet ! rien, rien qu’un sable aride !
Une atmosphère lourde, un ciel tempétueux !
Plus triste que la nuit, rien que ce jour livide
Qui blesse mes débiles yeux !
S’il était seulement sur ce morne rivage, Un écho solitaire a ma voix s’éveillant, Une fleur sans éclat, un arbre sans feuillage, Si je voyais au ciel un astre vacillant,
Oh ! j’aimerais l’écho plaintif, la fleur mourante, L’étoile qui pâlit et l’arbre foudroyer! Je leur dirais : « Rendez à mon âme souffrante «Sympathie et pitié ! »
Oui, pitié : car je souffre et respire avec peine, D’un fardeau meurtrissant mon cœur est oppressé. Oui, pitié ; car je meurs et la mouvante arène Va, comme un blanc linceul, couvrir mon front glacé ! </poem>