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L’air m’a porté l’écho de ta parole
Comme l’encens d’une immortelle fleur.
Ta chevelure, éclatante auréole,
C’est mon étoile et l’astre du bonheur.


Si tu n’es point l’enfant d’un vain délire,
Entends ma voix de ton brillant séjour,
Entends Zelda qui t’appelle et soupire,
Descends vers moi, descends, esprit d’amour !


Ouvre au zéphyr ton aile diaphane,
Des vastes cieux sillonne au loin l’azur,
Viens pour moi seule ; à tout regard profane
Qu’un voile ami dérobe ton front pur.


C’est toi ! je vois ta beauté sans rivale,
Doux habitans des parvis étoilés !
Sous un nuage et de pourpre et d’opale,
Beau, tu parais à mes yeux consolés.