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LE SEXE FAIBLE.

Madame de Mérilhac.

Morale.

Madame Duvernier.

Régulière.

Amédée, à part.

Il y a, vraiment, dans cette juridiction de la famille, quelque chose qui empoigne.

Madame de Grémonville.

Nous vous exposerons d’abord le seul plan de vie qui puisse vous mener à l’accomplissement de nos vœux.

Madame Duvernier.

C’est cela. Continuez.

Madame de Grémonville.

J’ignore vos dettes, mais vos ressources personnelles sont insuffisantes désormais à vous faire tenir dans le monde un rang convenable ; vos deux familles y pourvoiront, Monsieur. Non pas, veuillez le croire, par des prodigalités dangereuses, source de tentations nouvelles, mais en mêlant leur existence à la vôtre, et sous la protection de deux mères. Oh ! vous serez bien entouré, cette fois !

Paul.

Comment, entouré ?

Madame Duvernier.

Sans doute ! dès demain, je m’établis chez vous (montrant Mme de Grémonville) avec Madame, car je ne laisserai pas souiller mon nom, le nom de votre père !

Madame de Grémonville.

Je n’abandonnerai point à la mobilité de vos pas-