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permirent de se rendre compte de l’ensemble de l’ouvrage : il avait 270 mètres de long, 3 m. 25 de haut, 1 m. 70 de large. C’était une construction romaine, datant sans doute d’Adrien. Était-ce l’agrandissement ou la reconstitution d’un ancien aqueduc carthaginois ? Rien ne permet encore de trancher la question. On sait que « l’opinion secrète » de Flaubert était « qu’il n’y avait point d’aqueduc à Carthage » (lettre à Sainte-Beuve). [Corresp. III, 335.]
— Sur l’entrée de Spendius dans Carthage par l’aqueduc, cf. Polyen, Stratagèmes, I, 37. Cléon : « Cléon Livra la ville de Sestos aux gens d’Abydos, non pas par une bataille, mais par une ruse. Un ami de Cléon avait commerce avec une femme, dans un des faubourgs de la ville. Il sortait de Sestos, la nuit, en enlevant une pierre de l’aqueduc, et, une fois rentré, la remettait en place. Il s’en ouvrit à Cléon… Celui-ci dévoila le secret aux gens d’Abydos. Une nuit que la lune était cachée, il guetta près de l’aqueduc, vit son ami enlever la pierre, et, pendant qu’il était occupé auprès de la femme, Cléon appela les soldats. Ils tuèrent les sentinelles, entrèrent dans la place, etc… » Source citée par Flaubert, in lettre à Sainte-Beuve. (Corresp. III, 335.)
Armilles. « Avec des armilles placés dans le portique d’Alexandrie, il avait observé les équinoxes. » Partie d’un instrument d’astronomie dit sphère armillaire. L’armille était un des cercles qui composaient cet instrument.
Asperges (cuites dans du vinaigre), p. 46. Pline, XX. 42, contre l’éléphantiasis.
Assa fœtida. Suc visqueux, tiré de deux plantes ombellifères d’Asie. Malgré sa saveur amère et son odeur particulièrement repoussante, les anciens l’utilisaient comme condiment et digestif.
Atarantes (Les), « qui maudissent le soleil », p. 296. — Cf Hérodote. « Les Atarantes (peuplade libyenne) maudissent le soleil, parce qu’il les brûle, eux et leur région. » IV, 184.
Augyles. Contrée située dans l’intérieur de la Libye, au nord de la grande Syrte. Hérodote, IV, 182 ; Strabon, III, 487 et suiv., trad. Tardieu.
Auséens. « Les hideux Auséens, qui mangent des sauterelles », p. 296. — Hérodote (IV, 180) dit simplement : « Ils laissent croître leurs cheveux sur le devant de leur tête », et quant aux mangeurs de sauterelles, Hérodote en parle comme étant les Auchises, autre tribu libyenne (IV, 172) et Diodore de Sicile ne leur donne pas d’autre nom que celui d’Acridophages, litté-