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armées réunies viendraient plus facilement à bout des Barbares (*).

(*) Page 289, ligne 23, et page 290, ligne 8. … il ordonnait qu’on lui expédiât une autre armée. … Hannon en avait accepté le commandement…
Désormais, tout ennemi pris sur le champ de bataille, il le ferait tuer sans désemparer, et tout captif qu’on lui amènerait, il le ferait jeter aux bêtes (*) ; il n’apercevait qu’un moyen d’en finir,
(*) Page 289, ligne 19. Il prit la résolution d’être impitoyable.
c’était l’extermination.

Or, au moment même où les Carthaginois auraient pu se flatter des espérances les plus sérieuses, un coup terrible et imprévu allait les atteindre. À peine réunis, les deux généraux en vinrent à un tel degré de désaccord que, non contents de laisser échapper les occasions de battre l’ennemi, ils lui permirent, bien des fois, de prendre sur eux l’avantage ; tant était ardente la rivalité qui les animait (*). Avertie de ce dissentiment, la République

(*) Page 290, § 1. Hannon se contentait…
Sa jalousie l’empêchait de secourir le Suffète…
ordonna que l’un des deux généraux serait rappelé ; celui que les troupes préféreraient resterait à leur tête (*).
(*) Page 290, ligne 34. Hamilcar écrivit au Grand Conseil de l’en débarrasser…

Ces malheurs ne furent pas les seuls : la ville d’Empories avait expédié par mer un convoi de vivres et de provisions que l’on attendait avec la plus vive impatience ; il fut assailli par une tempête et englouti dans les flots (*).

(*) Page 291, § 2. Mais trois jours après, une flotte qui venait de la Byzacène, apportant des vivres à Carthage, sombra dans une tempête.

De plus, nous avons vu que la Sardaigne avait secoué le joug de Carthage et c’était une île qui, plus d’une fois, dans des circonstances critiques, avait rendu à la République des services considérables (*).

(*) Page 291, § 2. Comme si ce n’était pas assez d’infortunes à la fois, on apprit que les Mercenaires de la Sardaigne, etc.

Enfin, calamité plus grande encore, Hippone et Utique, les seules villes d’Afrique qui eussent soutenu loyalement la guerre, qui avaient, jadis, repoussé les assauts d’Agathocle et ceux des Romains et qui, en aucun temps, n’avaient fomenté contre