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NOTES DIVERSES.[1]


LECTURES.


Juin 1859.
Saint-Paul de Renan.
(Sur le style.)

Dédié à sa femme comme la Vie de Jésus l’était à sa sœur.

M. et Mme Renan, assis sur des blocs disjoints du vieux môle, à Séleucie, portaient « envie aux apôtres qui s’embarquèrent là pour la conquête du monde ».

« Tout n’est ici-bas que symbole et que songe. » Qu’en savez-vous ?

« La compagne fidèle qui ne retire pas sa main à celle qu’elle a une fois serrée. » Cette dédicace à deux femmes me paraît caractéristique ; cette idée-là ne serait pas venue à un homme moins sentimental, plus préoccupé du Juste.

À propos des Actes des apôtres : « une odeur matinale, une brise de mer ».

  1. Ces notes et réflexions sont extraites d’un carnet où Flaubert les écrivait au fur et à mesure de ses lectures, de ses conversations et que se déroulaient différents incidents dont il fixait le souvenir par une pensée ou une critique.