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et Saint-Louis ; — Saint-Louis ayant le sien à sa gauche.

Les terrains, à mesure que l’on se rapproche de Saint-Louis, s’abaissent, inattaquables du côté de Sidi-bou-Saïd à cause des rochers. Dans le golfe de Sidi-bou-Saïd, on ne voit pas même Hammam-lif ; un promontoire bas, puis tout à coup on aperçoit l’anse à l’extrémité de laquelle, en haut, est Saint-Louis. De cette pointe, j’ai à droite l’anse, Saint-Louis, les deux maisons rouges ; en face, le Zaghouan ; un peu à gauche, Hammam-lif.

Du sommet du promontoire, regardant le soleil (10 heures du matin) : en face, le Cobus, brun, vaporeux ; la mer en face, à droite et à gauche, bleue, le soleil y fait rouler des étoiles ; à droite, au fond, le Zaghouan. Des nuages sur le sommet de Hammam-lif, qui a l’air en bronze, rouge par la base, brun doré en dessus. À droite, trois anses dans une.

Tournant le dos au soleil : au premier plan, la montagne du cap même qui, avançant, empêche de voir les golfes de Sidi-bou-Saïd, de la Marsa et de Kamart.

Les galets, en une espèce de grès, sont blancs et lie de vin ; quelques-uns ont comme des bandes de fer plus foncées. De petits rochers à fleur d’eau, pleins de trous comme de grosses éponges ; quelques-uns sont divisés naturellement comme des blocs de grands dallages.

De Djebel Sidi-bou-Saïd, le dos tourné à la maison du Kasnadar, à l’endroit où l’on prend de la terre rouge de dessus une butte : en face, la Marsa, plaine, isthme, verdures, maisons blanches, puis la montagne de Kamart et, à droite, le pro-