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l’entrée Ouest du cirque, qui a complètement disparu sous l’herbe.

Fontaine sous un palmier jauni, les feuilles du bas dans un négligé charmant ; un enfant et un homme battent le linge avec leurs pieds, coutume arabe ; cela fait un rythme. — Un vieux qui a une figue au nez.

Nous retournons au douar sur des bourriques. En face, la montagne Quel-Nah est comme un mur ; la montagne Metzel-Goull fait une avancée entre la vallée de Metzel-Goull et la plaine d’Utique et les sépare.

Pont de la Medjerdah.

Étant adossé à la montagne, on a devant soi, à vingt-cinq pas après le fondouk une butte de terrains très rapprochés. — Mur antique parallèle à la rivière. — Bac. — Rives argileuses, éboulées à pic. — Un troupeau de bœufs qui se battent.

Du phare de Sidi-bou-Saïd, tourné vers l’Est : au premier plan, la mer, que l’on surplombe ; elle se continue, filant à gauche ; en face le mont Cobus, le rivage s’abaisse et la plaine, un peu bosselée, continue jusqu’au Hammam-lif. J’ai sous mes pieds le cap de Kamart ; la mer est en retrait à droite et à gauche.

Au Sud : le village de Sidi-bou-Saïd, la mer, Hammam-lif avec ses deux cornes ; derrière, comme un grand bloc d’indigo, le Soleyman. Une autre montagne, la Mammediah, s’étend, et, à droite, le Zaghouan apparaît par derrière. Le Zaghouan est bleu ; Hammam-lif, verte, brumeuse, des lignes rousses. La Mammediah est une longue banquise presque droite.

En face : la pointe de la Goulette ; tout Carthage