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y a de plus caractéristique comme style. Il s’appuie sur un long bâton posé sous son aisselle gauche, où il a ramené les plis de son vêtement pour faire coussinet et empêcher le bâton de le blesser. À ses pieds, son chien lève vers lui sa tête dans un mouvement, la tête est à l’envers ; les pattes du chien étudiées, ongles très saillants. Au poignet gauche, un poignard ; près de cette main, dans le mur, collée, suspendue (comment ?), une petite fiole ronde.

Bas-relief mithriatique. — Lourd et vilain. Grandeur : petite nature. Un homme en bonnet phrygien, tunique, chiton, manteau (envolé au vent par derrière), appuie son genou gauche sur le taureau (les cornes manquent) que le serpent mord à l’épaule gauche ; le chien saute à son poitrail. Aux deux angles supérieurs du tableau, deux têtes de femmes : celle de droite a un croissant sur le front, celle de gauche une couronne en fer de lance ; sous celle-ci, un oiseau (geai ?). Aux deux angles inférieurs, deux petits bonshommes qui tiennent à la main un instrument de musique (?). Exécution détestable, l’homme à droite plus petit que le chien, quoique celui-ci soit à un plan plus reculé. Inscription dont la première partie est sur la bande supérieure du cadre et la seconde sous celle d’en bas : omnipotenti deo mithræ appius claudius tyrrhenius dexter v. c. dedicat.

Bas-relief mithriatique. — Mauvais. Deux Amours sacrifient chacun un taureau ; au milieu du tableau une sorte de candélabre ; autel, ayant sur chacune de ses faces pour ornement un hippocampe. Le Génie ailé, un Amour, a le genou gauche appuyé sur le garrot de l’animal, dont la jambe est pliée