Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tomberait, et cet amas de plis transversal ne pourrait tenir.

Nerva, buste. — Figure souffrante et mélancolique, chauve, front ridé, ayant seulement des cheveux sur les côtés de la tête, l’entre-deux des sourcils creusé, visage complètement rasé ; une grande ride part d’au-dessus de chaque narine et entoure la bouche. Cuirasse à draperie boutonnée sur l’épaule droite. Sur les épaules la draperie tombe en plis épais, carrés, longs, et séparés les uns des autres, terminés par des franges ; ça tombe jusqu’au milieu du bras à peu près, ces franges sont-elles l’origine de la graine d’épinards ? Sur le milieu de la poitrine, une tête ailée de singe.

Caracalla, buste. — Très beau buste, la tête tournée vivement sur l’épaule gauche (nez restauré). Figure petite, carrée, animée ; barbe et cheveux frisés ; le travail de la chevelure, frisée en petites mèches naturelles, sans prétention, se marie avec celui de la barbe (peu fournie). La nuque est herculéenne, se continuant droit au col. Front bas, charnu, gras, ridé ; sourcils épais, yeux enfoncés, ensemble brutal ; l’entre-deux des sourcils très gras. Le regard fixe et soupçonneux, la draperie est attachée sur l’épaule droite.

Sénèque, buste. — Cheveux plats, en mèches tombant inégalement sur le front, visage maigre et ridé, pommettes saillantes, nez un peu de corbeau, la bouche mi-ouverte. Figure chagrine, ergoteuse, spirituelle, inquiète.

Philosophe, tête d’un inconnu. — Est la tête que l’on donne sur les pendules de médecin comme étant celle d’Hippocrate, ayant sur l’épaule trois plis épais et ronds, en forme de collet d’habit un