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cavalier. Il y avait, sans aucun doute pour moi, des rênes en métal, qui ont disparu.

Dans une tablette, où une Victoire est entre deux cavaliers et arrête l’un (celui qui est derrière), une grosse veine court longitudinalement le long du biceps du premier cavalier, qui se détourne presque de face et regarde le spectateur. La Victoire debout est aussi grande qu’un homme à cheval ; sa tête est sur le même niveau que celle du cheval du cavalier qu’elle arrête ; et le cheval se cabre, cette invraisemblance ne choque nullement.

Cette même étude des veines se remarque encore dans la tablette où un cavalier rajuste sa coiffure tout en continuant à courir ; le cavalier qui précède celui-ci a les veines indiquées sur sa main gauche : le bras tombe naturellement, le sang descend et doit emplir les vaisseaux.

L’effet est plus marqué encore dans une tablette d’une tout autre manière, et qui évidemment est d’un autre artiste (inférieur). Un homme est assis sur un tabouret, deux femmes sic ; l’homme a la main gauche levée, le coude plié, les doigts sont fermés, et l’index pose sur l’ongle du pouce, comme s’il se grattait cet ongle avec l’ongle de l’index : à sa main droite, le bras tombe naturellement, veines très marquées.

Dans les Propylées, adossé au mur de la tour vénitienne, un torse de femme. Deux seins pomme, le gauche couvert d’une draperie, le droit nu ! Quel teton ! comme c’est beau ! que c’est beau ! que c’est beau !

Coiffure des cariatides qui supportent l’architrave du temple de Pandrose.

Les cheveux, séparés par une raie, juste sur la