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Sur la portion intérieure du mur dont l’épaisseur des deux petites portes tient la moitié et à partir d’elles jusqu’en bas, il y a comme ornement des sortes de corps de salamandres à têtes de cynocéphales et de serpents. — Façade du second naos : très riche, beaucoup de femmes léontocéphales avec le sceptre, l’uræus, la boule.

Dans une petite chambre latérale, la figure du lion est reproduite en grand.

Dans la dernière chambre, même genre de sujets : femmes léontocéphales à longue chevelure tressée, un personnage en grand fait l’offrande d’un lion. Au haut de coiffures composées de trois urnes à calice (lotus ?) sont trois oiseaux, un sur chacun de ces cylindres ventrus et évasés par le haut. En bas, sur les quatre côtés règne la représentation d’une femme entre des calices superposés, ouverts, d’où partent des boutons ; la femme est coiffée de trois lotus épanouis et tient de chaque main une espèce d’urne surmontée d’une croix. Elle a double teton, un petit en dessous, un plus long et plus gros en dessus. Double collier, cuisses larges, d’un style lourd ; sa ceinture, qui commence à la cambrure du dos, fait un angle, se courbe, contourne son ventre et remonte à la hauteur du nombril, cela ressemble à un cor de chasse. À ses pieds est le bœuf Apis ou un gros oiseau.

Samedi matin. — J’achète deux mèches de femmes avec leurs ornements ; les femmes auxquelles on les coupe pleurent, mais les maris qui les coupent gagnent dix piastres par chaque mèche.

Embarqués et prêts à partir, on vient nous en