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de son enfance et de la manière dont il a quitté son pays. Deux ou trois compagnies de perdrix passent et vont s’abattre plus loin. — À gauche, derrière nous, une petite ligne de palmiers. — Gentil petit enfant noir pataugeant dans le sable et qui faisait des grimaces pour m’amuser. — On repart après avoir tué le mouton du nazir d’Ibrim.

Dikkeh. — Temple en grès. — Pylône : on monte dedans par un escalier qui est éclairé par des soupiraux, ou mieux des créneaux ; de place en place, de petites salles. Sur le plateau des pylônes, le couronnement, extérieurement recourbé, fait parapet. De chacun des deux œils-de-bœuf supérieurs, anciennement carrés comme tous les autres jours des pylônes, part longitudinalement une entaille carrée, telle que la rainure à faire glisser la herse ; elle est plus large en bas qu’en haut. Le mur du pylône n’était point vertical, cette rainure l’est ; cela existe du côté de l’entrée ; quel en était l’usage ?

Sur la porte des pylônes, des deux côtés, uræus surmontant la boule, et restes de peintures bleues.

Sous la porte, côté gauche, un personnage debout, coiffé du pschent. La pierre étant enlevée, on ne peut voir les attributs. Devant lui figure assise tenant un sceptre entouré du serpent et coiffé ; 2e figure, femme, léontocéphale, tenant la clef ; 3e femme avec l’uræus, tenant un bâton (l’extrémité manque). Les deux portes pour pénétrer dans les pylônes sont sur le côté qui regarde le temple.

Temple. Façade : deux colonnes, trois portes ;