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D’un côté le désert (sur la rive gauche) à droite ; à gauche, prairie verte. Avec ses sycomores, elle ressemble de loin à une plaine de Normandie avec ses pommiers. À droite, c’est gris rouge. — On voit les deux pyramides, puis une plus petite. — Travaux du barrage, c’est un pont commencé, à plusieurs arches romanes.

À notre gauche le Caire s’entasse sur une colline, la mosquée de Méhémet-Ali élève son dôme ; derrière elle, le Mokattam pelé.

Arrivée à Boulak, tohu-bohu du débarquement, un peu moins de coups de bâton qu’à Alexandrie cependant.

De Boulak au Caire, toute sur une sorte de chaussée plantée d’acacias ou de gazis. — Nous entrons dans l’Esbekieh, tout planté. — Arbres, verdure. — Descendus à l’Hôtel d’Orient, chez Coulon.

LE CAIRE.

Visite au consul M. Delaporte, bel homme ; figure de jour de l’an. — Il ne faut pas marcher sur le sable de sa cour. — Bekir-bey, baragouinant. — Joli logement avec des plantes et des chinoiseries dans son salon. — Mme Marie, en costume blanc, tarbouch d’or ; ancienne superbe femme, … carré. — Lubert-bey. — Linant-bey nous montre ses dessins.

Le soir de notre arrivée, fête d’un santon : hommes rangés en parallélogramme et psalmodiant, avec des gestes indiqués par un homme au