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LES DERNIÈRES CORRECTIONS.

Flaubert fit faire une copie de son manuscrit ; c’est cette copie qui fut remise à la Revue de Paris où parut le roman. Elle se compose de 490 feuillets grand in-8o, paginés de 1 à 490, également renfermés dans une couverture doublée de percaline grise sur laquelle est fixée la feuille où Flaubert a écrit :

MADAME BOVARY.
Gustave Flaubert.
Avril 1856.

Le titre porte :

MADAME BOVARY.
MŒURS DE PROVINCE.
À
LOUIS BOUILHET.

et, dans le haut, cette indication : « à composer en 9, envoyer les épreuves à M. Du Camp le plus tôt possible ». Mais au chapitre VIII apparaît cette autre indication : « Envoyer les épreuves à M. Gustave Flaubert, 42, boulevard du Temple. » C’est ce texte que Flaubert lut dans son ensemble à Louis Bouilhet. De nouvelles corrections surgissent. Elles comprennent surtout des suppressions de détails, elles abrègent des descriptions et des citations et nous trouvons attachées les unes aux autres, les pages 314, 315 et 316 où Flaubert avait décrit avec minutie des jouets offerts aux enfants Homais. Cette coupure est une des plus importantes, et Flaubert n’y consentit qu’après une critique des plus vives et des plus pressantes de Bouilhet. À la page 12, après le second alinéa « connut enfin l’amour », une page entière a été supprimée, elle détaillait les excès et les désordres de Charles Bovary. Puis pour la première fois apparaît en marge l’indication des chapitres ; et c’est ici seulement que nous trouvons sous sa forme définitive la première phrase du roman. En effet, le manuscrit autographe commence ainsi : une heure et demie venaient de sonner à l’horloge du collège, quand le proviseur entra dans l’étude, suivi d’un…

Voici enfin les dernières corrections indiquées dans cette lettre de Bouilhet :

Mon cher vieux,
 

et passons maintenant à la Bovary :

1o  Page 28. — Oui, enlève la phrase, et réunis les paragraphes — ça vaut mieux.