Page:Flaubert - Le Candidat.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Murel.

Parbleu ! depuis assez longtemps !…

Rousselin.

Comment vous exprimer…

Madame Rousselin, bas à son mari.

Tu vois que j’ai réussi, hein ? (Bas à Julien.) Je vous remercie.

Julien, de même.

Vos yeux me soutenaient ! c’est fait !

Rousselin, à sa femme.

Il est charmant ! Défendu par vous, qui êtes un polémiste !…

Murel.

Un talent flexible, clair, pittoresque !

Rousselin.

Je crois bien !

Murel.

Et d’une violence quand il veut s’en donner la peine ! (Bas, à Julien.) Dites que l’idée vient de moi ; vous m’obligerez.

Julien.

Malgré les arguments de notre ami Murel, — car il vous prône avec une ardeur !… — je demeurais dans mon obstination. (Regardant Mme Rousselin.) Mais tout à coup, comme éclairé par une lumière, et obéissant à une voix, j’ai vu, j’ai compris.