personne qui s’intéresse à vous, croit de son devoir de vous prévenir que Mme Rousselin… (Il s’arrête bouleversé.)
Dois-je porter la réponse ?
La… la… la réponse ?
Oui ! laquelle ?
C’est un coup de pied pour l’imbécile qui fait de pareilles commissions ! (Onésime s’enfuit.)
Une lettre anonyme, après tout, je suis bien sot de m’en tourmenter ! (Il la froisse et la jette.) La haine de mes ennemis n’aura donc pas de bornes ! Voilà une machination qui dépasse toutes les autres ! C’est pour me distraire de la vie politique, pour me gêner dans ma candidature ; et on m’attaque jusqu’au fond de l’honneur ! Cette infamie-là doit venir de Gruchet ?… Sa bonne est sans cesse à rôder autour de la maison… (Il ramasse la lettre, et lisant.) « Que votre femme a un amant ! » On n’est pas l’amant de ma femme ! — Quels sont les hommes qui peuvent être son amant ?…
Est-ce assez bête !… Cependant l’autre soir, sous les quinconces, j’ai entendu un soufflet, presque aussitôt un baiser ! J’ai bien vu miss Arabelle ! mais sûrement elle n’était pas seule, puisque d’autre part, un soufflet ?… Est-ce qu’un insolent se serait