la vie, et il ne rentrera au sein immobile de Prounicos qu’après avoir accompli dans sa chair toutes les œuvres de la chair… Viens avec nous aux agapes, la nuit. Les femmes nues, couronnées d’hyacinthes, mangent, à la lueur des torches qui se mirent dans les plats d’or. Elles sont à tous, comme nos biens, comme nos livres, comme le soleil et comme Dieu. Nous chantons à table des chansons de funérailles, nous nous lacérons avec des couteaux et nous buvons le sang de nos bras. Nous montons sur l’autel, et nous encensons avec des encensoirs.
L’esprit est dans la flamme, dans la chair, dans l’ouragan. Il en va jaillir pour toi par l’invocation terrible. Écoute-la ! Je te roulerai dans mon amour tout au fond de l’abîme. Viens ! viens !
Oh ! oh ! oh ! elles vont me prendre ! J’ai peur ! La bête rugit ! Comment sont-elles venues jusqu’à moi ? C’est par ma faute, mon Dieu ! pitié ! pitié !
Les Hérésies s’éloignent, baissant la tête dans leurs épaules,
avec des gestes effrayés.