Beau ! Beau ! il est beau ! réveille-toi ! assez dormi ! lève la tête, debout !
Ah ! il est mort ! il n’ouvrira pas les yeux ! Les mains sur les hanches et le pied droit en l’air, il ne tournera plus sur le talon gauche. Pleurons ! désolons-nous ! crions !
Comment faire ? chatouillons-le ! frappons-lui dans les mains !… Là… là… respire nos bouquets ! Ce sont des narcisses et des anémones que nous avons cueillis dans tes jardins. Ranime-toi, tu nous fais peur !
Oh ! comme il est raide, déjà !
Voilà ses yeux qui coulent par les bords ! Ses genoux sont tordus, et la peinture de son visage a descendu sur la pourpre.
Parle ! Nous sommes à toi ! Que te faut-il ? Veux-tu boire du vin ? veux-tu coucher dans nos lits ? veux-tu manger les pains de miel que nous faisons frire dans des poêles, et qui ont la forme de petits oiseaux, pour t’amuser davantage.
Touchons-lui le ventre ! Baisons-le sur le cœur !