Plus rien ! pas une goutte !
Quand l’ambroisie défaille, les immortels s’en vont.
Père des Dieux, des rois et des hommes, je gouvernais l’éther, les intelligences et les empires. Au froncement de mes sourcils, le ciel tremblait. Je lançais la foudre, j’assemblais les nuées !
Parmi tous les Dieux, sur un trône d’or, au haut de l’Olympe, assis et, d’un œil ouvert, surveillant chaque chose, je regardais passer les Heures, filles à la taille égale que le Plaisir et la Peine rendent pour les mortels si longues ou si petites, — Apollon qui courait dans son char, secouant au vent des planètes sa chevelure bouclée, — les Fleuves sur le coude épanchant leurs urnes, — Vulcain battant ses métaux, — Cérès sciant ses blés, — et Poséidon agité, qui, de son manteau bleu, entourait la terre retentissante.
Les nuages s’élevant apportaient jusqu’à moi le parfum des sacrifices. Avec le chant des hymnes, la fumée montait dans le feuillage du laurier, et la poitrine du prêtre, se dilatant au rythme, exhalait