continuellement les escaliers de la tour, à quoi bon ? C’est donc inutile, tout ce que j’ai souffert ! Les agonies de mes morts, les travaux de mes existences ! tant de sueurs ! tant de combats ! tant de victoires…
Ô nourrice, qui t’épouvantais jadis en contemplant dans ma bouche les formes de l’univers resplendissantes comme des rangées de dents, tu ne sais pas qu’à cette heure mes gencives silencieuses se renvoient de l’une à l’autre le vide qu’elles mâchent !
Au milieu de la forêt, le religieux, qui contemple le soleil, prie de toute son âme ! Il s’est retiré du monde ! Il se retire de lui-même, il se dégage. Sa pensée le transporte où il veut, il voit à toute distance, il entend tous les sons, il prend toutes les formes, mais… s’il n’en rendait aucune ?… S’il allait se dépouiller de toutes ?… Oui… à force d’austérités, s’il finissait…
Oh ! !
Plus rien !… C’étaient des Dieux, pourtant !