la suivante, comme des fils à des fils, et l’existence d’un bout à l’autre n’est que le continuel tissu de toutes ces misères !
Ah ! cela est vrai ! il vaudrait mieux peut-être…
Non ! non !
Le monde est beau ! Il y a des fleurs plus hautes que toi, et des pays où l’encens fume au soleil, des roucoulements au fond des bois, des battements d’ailes dans l’éther bleu. Par les nuits d’été, les longues vagues des mers chaudes déploient des feux dans l’écume blanche et le ciel est pailleté d’or, comme la robe d’une princesse… T’es-tu balancé sur les grandes lianes ? es-tu descendu dans les mines d’émeraudes ? a-t-on frotté ton corps avec des essences fraîches ! as-tu dormi sur une peau de cygne ?… Ah ! goûte-la plutôt, cette vie magnifique qui contient du bonheur à tous ses jours, comme le blé de la farine à tous les grains de ses épis. Aspire les brises, va t’asseoir sous les citronniers ; couche-toi sur la mousse, baigne-toi dans les fontaines ; bois du vin, mange des viandes ; aime les femmes ; étreins la Nature par