réchauffer mon sang appauvri, je vais dans l’Yémen prendre de la myrrhe fraîche, dont je compose un nid funèbre. Alors je ferme les plumes et je me mets à mourir.
La pluie d’équinoxe qui tombe sur ma cendre la mêle au parfum tiède encore. Un ver apparaît, il lui pousse des ailes, il s’envole : c’est le Phénix, fils ressuscité du Père… Des astres nouveaux s’épanouissent, un soleil plus jeune éclate, et les sphères paresseuses recommencent à tourner.
Je suis malade ! Comme je souffre ! qu’ils me tourmentent !… Oh ! là ! là !… hah ! hah ! hah !
Je suis brûlé ! asphyxié ! étranglé ! je crève de toutes les façons ! On me tire la queue, on me pince le ventre, on m’écorche le dos, et j’ai un aspic qui me mord la verge !
Mon pauvre cochon ! mon pauvre cochon !