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la tentation de saint antoine
ANTOINE, se serrant contre les Vertus.

Oh ! plus près ! plus près !

LA FOI

Hosannah ! gloire à Dieu !

Les Péchés tout à coup se mettent à hurler
ANTOINE, en sursaut.

Ah ! sauvez-moi !

LES VERTUS

Courage, Antoine ! Les tentations du Diable assailliront toujours la croyance du Seigneur, et les nefs tressailliront d’harmonie sous les rafales de l’ouragan qui flagellera leurs murs.

LES PÉCHÉS

Ils s’écrouleront à la fin[1], car nous sommes éternellement jeunes comme l’aurore, fortes comme la chair, immortelles comme l’esprit.

  1. Ici s’intercale un passage supprimé par Flaubert et qui figure dans le manuscrit de 1856, sur une page collée à la page 76 :
    LA FOI

    Je grandirai, je deviendrai valeureuse et dominatrice.