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cipal rédacteur du National, et ses luttes de presse contre le gouvernement de Louis-Philippe ne furent pas sans un certain éclat. Il fut secrétaire du Gouvernement provisoire de 1848, puis président de l’Assemblée constituante. Il ne fut pas réélu à l’Assemblée législative et mourut dans la misère en 1852. Marrast avait fait paraître en 1846 un certain nombre de ses articles du National et de la Tribune sous le titre de Galerie des pritchardistes.

P. 125. Le Citoyen… accusait la Camarilla de perdre des millions en Algérie. — À la suite de la victorieuse expédition de 1844 contre les Marocains, la France ne réclama même pas les frais de la guerre, qui s’élevaient à 20 millions de francs. L’opposition reprocha vivement au Gouvernement de gaspiller l’argent du pays. Guizot répondit par l’organe d’un des principaux journaux ministériels (le Journal des Débats) : « La France est assez riche pour payer sa gloire. »

P. 151. Le Siècle. — Le Siècle fut fondé, en 1836, par Armand Dutacq, sous le patronage des principaux députés de l’opposition constitutionnelle, Jacques Laffite, Dupont de l’Eure, Saverte, Odilon Barrot, Chapuis-Montlaville. Le Siècle était l’organe de la gauche dynastique.

P. 151. Le Charivari. — Le Charivari fut fondé le 1er décembre 1832 par Charles Philipon. Il combattit avec beaucoup de verve la Monarchie de Juillet. Ses principaux collaborateurs étaient Louis Desnoyers, Altaroche, Albert Clerc, Louis Huart, Taxile Delord, Clément Caraguel, Laurent Jan.

P. 161. De simples avocats commandaient à des généraux, des va-nu-pieds battaient les rois… — Les œuvres de Thiers, Mignet, Michelet, Louis Blanc, et surtout l’Histoire des Girondins, de Lamartine, avaient inspiré aux jeunes générations le culte de la Révolution. Le public lisait avec une véritable passion tout ce qui se rapportait à cette époque. Il n’est pas exagéré de dire que le succès de ces œuvres a été un facteur important de la Révolution de 1848.

P. 184. — La rue Rumford et non Rumfort allait de la rue Lavoisier à la rue de la Pépinière, aux no 37 et 37 bis. Elle fut ouverte en 1838, autorisée et dénoncée en 1840 (Félix Lazare, Dictionnaire administratif des rues de Paris, 1844). Cette rue disparut dans la percée du boulevard Malesherbes.

P. 195. La Revue Indépendante. — La Revue Indépendante parut du 1er novembre 1841 au 24 février 1848. Ses principaux collaborateurs étaient Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot.