de Grémonville eux-mêmes s’amusaient. Puis ils complimentèrent Frédéric, tout en regrettant qu’il n’employât pas ses facultés à la défense de l’ordre ; et leur poignée de main fut cordiale ; il pouvait désormais compter sur eux. Enfin, comme tout le monde s’en allait, le vicomte s’inclina très bas devant Cécile :
— Mademoiselle, j’ai bien l’honneur de vous souhaiter le bonsoir.
Elle répondit d’un ton sec :
— Bonsoir !
Mais elle envoya un sourire à Martinon.
Le père Roque, pour continuer sa discussion avec Arnoux, lui proposa de le reconduire « ainsi que madame », leur route étant la même. Louise et Frédéric marchaient devant. Elle avait saisi son bras ; et, quand elle fut un peu loin des autres :
— Ah ! enfin ! enfin ! Ai-je assez souffert toute la soirée ! Comme ces femmes sont méchantes ! Quels airs de hauteur !
Il voulut les défendre.
— D’abord, tu pouvais bien me parler en entrant, depuis un an que tu n’es venu !
— Il n’y a pas un an, dit Frédéric, heureux de la reprendre sur ce détail pour esquiver les autres.
— Soit ! Le temps m’a paru long, voilà tout ! Mais, pendant cet abominable dîner, c’était à croire que tu avais honte de moi ! Ah ! je comprends, je n’ai pas ce qu’il faut pour plaire, comme elles.
— Tu te trompes, dit Frédéric.
— Vraiment ! Jure-moi que tu n’en aimes aucune ?