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DE GUSTAVE FLAUBERT.

paru mercredi. Il y a là, de Richepin, un jugement sur la bande Zola, qui est parfait. Que dis-tu de la dédicace du volume de vers de Guy ? N’est-ce pas que c’est gentil ?

Oui, mon pauvre loulou, l’autre semaine nous nous trimbalerons ensemble. Nous irons voir des expositions ! et je me rengorgerai au bras de ma fameuse nièce… Il faudra que tu restes avec moi au moins huit jours, et je suis sûr que tu n’auras pas avec moi le mutisme de la mère Desvilles.

Serai-je, dans dix jours, au point où je voudrais être avant de quitter Croisset ? J’en doute ! Et quand finira mon livre ? Problème. Pour qu’il paraisse l’hiver prochain, je n’ai pas d’ici là une minute à perdre. Mais, par moments, il me semble que je me liquéfie comme un vieux camembert, tant je me sens fatigué !

Huit jours de bavette avec l’altière Vasti me délasseront.

Adieu, pauvre chat, je t’embrasse bien fort.

Nounou.

Le portrait de Renan est parfait…

J’ai trouvé, à Sahurs, du CIDRE !!! qui doit être en route pour Paris.

J’attends vendredi ton mari à dîner.


1989. AU DOCTEUR PENNETIER.
[Croisset, fin avril-début mai 1880].
Mon cher Ami,

Pourriez-vous, demain, me montrer des dessins de Rubiacées (gratteron, muguet)