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DE GUSTAVE FLAUBERT.

et pourvu que ma chambre soit libre dans les premiers jours de mai, je n’en demande pas plus. Vieux sera même content de passer encore quelques jours avec toi là-bas. Tu me piloteras dans l’exposition. Est-ce convenu ?

[Vieux t’embrasse bien fort.]


1969. À SA NIÈCE CAROLINE.
Jeudi, 4 heures [18 mars 1880].

Je viens d’inviter mes collègues à venir ici, soit le samedi, le dimanche ou le lundi de Pasques. Et à la fin de cette semaine de Pâques, c’est-à-dire dans une quinzaine, j’espère bien avoir la visite plus longue et autrement douce de ma pauvre fille. Tant pis pour les quelques jours d’atelier que tu perdras !

Ton mari ne peut guère revenir avant la fin d’avril (comme je le plains, de voir sans cesse retarder son départ ! Ils sont à étrangler, ces bonshommes !). Tu iras le retrouver, puis tu m’attendras à Paris et nous y resterons ensemble quelques jours, tous les deux, n’est-ce pas, chérie ?

Quant aux arrangements de meubles, tout est convenu. Mais il me semble que l’antichambre va être bien dégarnie. Où s’asseoir ? Le banc de chêne m’était commode.

Il me tarde de savoir l’effet produit par tes œuvres sur les personnes qui à l’heure présente sont dans ton atelier. As-tu invité Popelin ?

Je suis content de ce que tu me dis de la Princesse. On s’y attache, plus on la connaît. Sans