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CORRESPONDANCE

drait. Je serais dessus trois jours, et mon départ en serait retardé.

Je crève d’envie de le lire, et je vous assure que ma résolution est héroïque.

Mais remettez-le chez mon portier le 1er ou le 2 février.

Ce que j’ai souffert de n’avoir personne près de moi pour deviser de cet excellent Germiny est inimaginable. C’est dans ces moments là qu’on sent le besoin d’un ami ! Quelle histoire ! Moi, ça me fait croire à Dieu ! On devrait à cet homme-là une récompense nationale, tout amuseur étant un bienfaiteur !

Adieu, ou plutôt à bientôt. Amitiés aux camarades et tout à vous.

Mettez-moi de côté les bêtises qui seront dites sur l’Assommoir.


1634. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, dimanche, 2 heures [7 janvier 1877.]
Mon Loulou,

J’ai été fort inquiet de n’avoir pas de tes nouvelles, car ta lettre de jeudi ne m’est arrivée qu’hier. Avec ma belle imagination, je me figurais les choses les plus sinistres et, tous ces jours-ci, le facteur n’est arrivé qu’entre 2 et 3 heures de l’après-midi ! Hier matin, j’ai été trois fois sur le quai pour le voir venir. Enfin, j’ai eu ta bonne petite lettre ! […]

Sans doute tu as vu le bon Laporte et il t’aura