et j’en ai été presque malade. Quelle abomination ! Je n’aime pas y songer.
Je vous baise les deux mains, aussi longuement que vous le permettez, et suis, Princesse,
Votre vieux fidèle et dévoué.
Votre dernière lettre m’a tellement ravi et touché que j’éprouve le besoin d’y répondre tout de suite. Et d’abord, comme vous êtes bonne de penser à ce qui m’occupe ! Je vis tant que je peux dans mes bonshommes. Au mois de septembre j’irai sur les côtes de la Basse-Normandie faire leurs excursions géologiques et archéologiques. Mon troisième chapitre (celui des sciences) sera fini, j’espère, en novembre. Alors je serai à peu près au tiers du livre.
L’idée que je ne vous en lirai pas cet hiver me chagrine beaucoup. Quel dommage que Villenauxe ne soit pas à Croisset ou dans ses environs ! Il me semble qu’à force de vous voir et de vous soigner je vous guérirais ! Comme tout est mal arrangé dans ce monde, et qu’il fait bon en rêver de meilleurs ! Cependant je remercie la Providence pour les poésies lubriques du sieur Pinard. Ça ne m’étonne pas, rien n’étant plus immonde que les magistrats (leur obscénité géniale tient à l’habitude qu’ils ont de porter la robe). Tous ceux qui se regardent comme au-dessus du niveau humain dégringolent au-dessous.