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CORRESPONDANCE

Cela est sain et bon, et habile, car l’intérêt ne se ralentit pas une minute. J’ai dévoré vos 370 pages !

L’émotion m’a empoigné au dîner du médecin, quand il rentre chez lui, et elle n’a cessé. Mais vous avez du TALENT, mon camarade ! Aucun mot ne m’a choqué ; rien de vulgaire. Ce livre-là doit vous faire adorer des femmes, et apprécier, applaudir par les artistes.

On voit que vous aimez votre mère, c’est senti. Gardez-la le plus longtemps que vous pourrez. Je vous envie !

Je n’aime pas beaucoup la mort de Fourgerin, qui ne meurt qu’après avoir fait sa recommandation à Gaston. Cela est un peu voulu. C’est la seule tache que j’aperçoive.

L’épilogue est fort beau, le retour de tendresse de Mme Lambelle pour sa bru.

Dans la vieille Claudine, il y a des naïvetés adorables.

Enfin le problème est résolu : moral et pas c… !

Encore une fois, mon cher ami, toutes mes félicitations bien sincères, et à vous ex imo.


1933. À GUY DE MAUPASSANT.
[Croisset, 22 ou 23 janvier 1880.]
Mon Chéri,

Le titre est bon ! « Des vers, par G. de M*** ». Gardez-le…

Je doute que ma lettre à Mme Charpentier vous