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CORRESPONDANCE

dides, il y a des disparates de ton. Ainsi le mot bagatelle vous verse une douche glacée. L’effet comique arrive trop tôt. Mais admettons que je n’aie rien dit ; il faut voir l’ensemble.

Que vous avez raison quant aux visites !!! Quelle scie ! Mais les gens du monde sont sans pitié, mon bon.

Ah ! N… de D… ! J’oubliais une chose grave. À qui s’adresser dans votre établissement pour carotter le marbre devant servir à Guillaume, qui va faire le buste de Bouilhet ? La chose presse, car les travaux de maçonnerie vont être mis en adjudication et Sauvageot, l’architecte de la ville, me prie de me hâter.


1931. À FRANCOIS COPPÉE.

Entièrement inédite.

Croisset, par Déville (Seine-Inférieure).
Mercredi, 14 janvier 1880.

Merci de votre cadeau, mon cher Coppée. (On ne me l’a envoyé de Paris qu’il y a trois jours.)

J’imagine que vous êtes fatigué des mots faits sur le Trésor. C’en est un : « ceux-là (les vers) ne sont pas de faux diamants[1] », mais l’appréciation est juste, bien que le langage soit banal.

Comme vous maniez avec dignité les choses familières !

  1. Il s’agit, dans la pièce (1 acte en vers), d’un trésor caché autrefois dans un vieux manoir ; au moment où on le retrouve, on découvre en même temps, dans les papiers de famille, qu’il est faux.