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CORRESPONDANCE

1925. À GUY DE MAUPASSANT.
Croisset, 2 janvier 1880.

Que 1880 vous soit léger, mon très aimé disciple. Avant tout, plus de battements de cœur, santé à la chère maman ; un bon sujet de drame qui soit bien écrit et vous rapporte cent mille francs. Les souhaits relatifs aux organes génitaux ne viennent qu’en dernier lieu, la nature y pourvoyant d’elle-même.

Ah ! çà, vous allez donc publier un volume ! Un volume de vers, bien entendu ? Mais d’après votre lettre le conte rouennais[1] en fait partie. Et puis vous dites nos épreuves. Qui cela, nous[2] ?

J’ai grande envie de voir l’élucubration antipatriotique. Il faudrait qu’elle fût bien forte pour me révolter.

Dans une quinzaine j’espère avoir fini mon chapitre (l’avant-dernier) !!! Tâchez de venir dans trois semaines. Je vous embrasse.


1926. À EDMOND DE GONCOURT.
2 janvier [1880.]
Mon cher Ami,

Dites à M. Laffitte que je me mets à ses genoux pour le supplier de me laisser maintenant tranquille avec mon roman. Si on veut que je ne le finisse

  1. Boule de Suif.
  2. Les collaborateurs des Soirées de Medan.