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CORRESPONDANCE

let 1879. La lettre est ultra-aimable. Ce libre penseur a du bon.

Je devrais être content ? Pas du tout ! car, enfin, c’est une aumône (et je me sens humilié jusque dans les moelles). Quand pourrai-je la rendre, ou m’en passer ?

Pour me distraire de ces sombreurs, je reporte ma pensée sur ma chère fille. Il fait beau, et le soleil, au bord de la mer, doit lui remettre un peu de force dans le sang…

Amitiés à Laure ; embrasse-la pour moi. Dis à mon disciple qu’il fasse en sorte de venir un peu ici.

Promène-toi, hume de l’oxygène.

Je vais reprendre mes livres ecclésiastiques, qui m’embêtent, et puis travailler à mon plan. Mais ça ne va pas ! ça ne va pas.

Vieux.


1894. À GUY DE MAUPASSANT.
Mercredi soir [8 octobre 1879].
Mon cher vieux solide,

Caroline m’écrit d’Étretat que vous ne pouvez venir maintenant à Croisset, mais qu’il faut compter sur une visite de vous à la fin du mois.

À la fin de ce mois, c’est-à-dire à la Toussaint même, Heredia doit venir ; nous ne nous verrions pas librement. Donc, venez soit de dimanche en quinze, ou le dimanche qui suivra celui de la Toussaint.