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CORRESPONDANCE

Duval, pendant vingt-quatre heures, ce qui m’a dérangé pour trois jours.

Ma nièce est à Étretat, pour voir un peu si l’air salé lui redonnera des forces, et je suis seul, comme je le serai tout l’hiver. Maintenant je lis des livres de Dévotion modernes qui sont ineffables de stupidité. On n’a pas l’idée de ça ; j’en suis gorgé. Aussi, dans deux ou trois jours, je me remets à écrire.

Ce soir la pluie tombe ; c’est la fin des beaux jours. Il y a longtemps que les miens sont passés ! Je n’en trouve plus de bons que chez vous, Princesse,

et je vous baise les deux mains, en me disant tout à vous,

Votre fidèle et dévoué.

— Amitiés, je vous prie, aux amis et surtout à votre Marie et à Popelin.


1893. À SA NIÈCE CAROLINE.
1er  octobre 1878.

J’entends le bateau siffler. Donc il est trop tard : tu n’auras ma lettre que vendredi matin, s’il n’y a pas à Étretat deux distributions par jour. Ce sont les épreuves de l’Éducation sentimentale qui en sont cause (j’en subis, des épreuves, et de toutes les sortes) ! Hier, j’ai passé huit heures à cette agréable besogne, car j’ai corrigé tout le Château des Cœurs et trois feuilles de l’Éducation