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DE GUSTAVE FLAUBERT.

tirage de Salammbô et du dernier de l’Éducation.

3o  Il me semble que ce serait l’heure de faire parler de la susdite Éducation.

Tout à vous.


1892. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, par Déville, mercredi [septembre 1879].
Ma chère Princesse,

Je n’ai rien à vous dire, si ce n’est que je voudrais bien recevoir quelques lignes de cette écriture dont la vue me cause toujours un mouvement de joie.

Comment allez-vous ? Quels sont maintenant les hôtes du bon Saint-Gratien ? Avez-vous toujours le fils de la princesse Julie ? Rien n’est plus agréable et charmant que ce jeune homme ! On l’aime tout de suite. C’est si beau la jeunesse, quand elle est sincère, c’est-à-dire franche et brave !

Aucun événement n’a, depuis bientôt trois semaines, interrompu la platitude de mes journées. Comme distraction, j’ai eu la visite inattendue de Mario Uchard nommé (je ne sais pourquoi) entrepositaire des tabacs à Rouen. Il y passe tous les mois trois jours, de sorte que je suis menacé de le voir à l’échéance fin de mois, régulièrement. Heureux homme celui-là ! Il est content de ses œuvres !

La semaine dernière, j’ai exécuté une vieille promesse : j’ai été au Vaudreuil, chez Raoul