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CORRESPONDANCE

3o Deux de vin de liqueur : ton dernier Porto était bon,

4o Deux Madère,

5o Quatre Champagne. J’aurai besoin de cela tout de suite, parce que mardi matin j’aurai un monsieur (de Paris !) à déjeuner.

À toi.

Ton charretier pourra reprendre ta cruche et un panier.


1870. À LA PRINCESSE MATHILDE.
[Jeudi 1879].
Ma chère Princesse,

Je ne comprends goutte à votre billet d’hier. Je vois seulement que vous avez ou avez eu du chagrin ; vous me le dites. Vous pensez à moi, c’est bien ; je vous en remercie.

Le Figaro a parlé de vous[1] ? Mais je ne lis jamais le Figaro, et depuis dix jours personne n’a franchi le seuil de mon logis ; donc j’ignore complètement ce qui se passe. Vous dites : « la Presse s’est occupée de moi ». Il y a donc eu plusieurs articles ? À propos de quoi ?

Je suis d’autant plus perplexe qu’il y a deux lignes que je ne puis lire.

Mais après tout, que vous importent Messieurs les journalistes !

  1. Depuis la mort du Prince Impérial, les articles se multipliaient sur les membres de la famille Bonaparte, notamment sur le prince Jérôme, frère de la princesse Mathilde, en raison de son caractère, de sa vie et de ses prétentions politiques.