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DE GUSTAVE FLAUBERT.

les adore. Personne, je crois, ne comprend mieux que moi les dessous de votre bouquin. C’est ferme, rapide, coloré, très artiste et pas artistique, Dieu merci ! On voit vos personnages, le père Bescapé, sa femme, le chien, etc., etc. La Talochée m’excite. La Tompkins est une bonne figure. Bref, rien de vulgaire dans les détails, et un chouette ensemble.

En revanche, je désapprouve la Préface, comme intention. Qu’avez-vous besoin de parler directement au public ? Il n’est pas digne de nos confidences. « Cache ta vie », dit Epictète.

Autre histoire : Tourgueneff qui, en huit jours, ne m’a manqué de parole que quatre fois, m’annonce ce matin, sa visite pour dimanche.

Je compte ensuite sur la vôtre et, afin de jaspiner ensemble plus commodément, sur la vôtre sans accompagnement. Voulez-vous venir avant ou après le convoi Zola-Charpentier-Daudet ? Arrangez-vous avec lesdits sieurs.

Vu l’insuffisance de mon personnel, je ne peux pas recevoir plus de trois hôtes à la fois.

Réponse prochaine, hein ? et de nouveau bravo, bravissimo, mon cher ami, en vous embrassant tendrement. Vôtre.


1848. À GEORGES CHARPENTIER.
[Croisset], vendredi soir [mai 1879].
Homme de la Vie Moderne,

Vous saurez sans doute que j’ai passé avant-hier quelques heures à Paris, et pourquoi je me