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DE GUSTAVE FLAUBERT.

deux mains, l’assurance de sa profonde affection.

Votre fidèle.


1807. À GEORGES CHARPENTIER.
Croisset, dimanche [16 février 1879].
Mon cher Ami,

Je ne suis pas injuste, parce que je ne suis pas fâché contre vous et ne l’ai jamais été. Seulement j’ai trouvé que vous auriez dû me dire tout de suite carrément que l’affaire ne vous convenait pas. Alors je me serais adressé ailleurs. Cela dit, n’en parlons plus et embrassons-nous.

Je désirais mettre à la suite de Saint Julien le vitrail de la cathédrale de Rouen. Il s’agissait de colorier la planche qui se trouve dans le livre de Langlois, rien de plus. Et cette illustration me plaisait précisément parce que ce n’était pas une illustration, mais un document historique. En comparant l’image au texte on se serait dit : « Je n’y comprends rien. Comment a-t-il tiré ceci de cela ? ».

Toute illustration en général m’exaspère, à plus forte raison quand il s’agit de mes œuvres, et de mon vivant on n’en fera pas. Dixi. C’est comme pour mon portrait, entêtement qui a failli me brouiller avec Lemerre. Tant pis. J’ai des principes. Potius mori quam foedari.

La Bovary m’embête. On me scie avec ce livre-là. Car tout ce que j’ai fait depuis n’existe pas. Je vous assure que, si je n’étais besoigneux, je m’arrangerais pour qu’on n’en fît plus de tirage.