Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
CORRESPONSANCE

Il a eu une entorse fort grave compliquée d’une fêlure de la base du péroné. L’inflammation disparaît, mais un repos de plusieurs semaines est ordonné.

Aucune crainte à avoir.

« Je suis cloué dans mon lit, fumant une pipe, ayant trois consolations : 1o) l’emmerdement que cause aux confrères le succès de l’Assommoir ; 2o) l’histoire du curé du Vésinet ; 3o) le départ prochain et probable de notre Sauveur. Quand cela ne me fatiguera pas d’écrire, je vous enverrai quelques mots de ma patte.

» Mes amitiés à votre femme.

» Communiquez ce bulletin à Maurice Roux et à Hennique. »

(Dicté par Flaubert.)

Votre dévoué serviteur,

E. Laporte.

1797. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi midi [30 janvier 1879[1]].

Les attentions de votre amitié m’attendrissent, ma chère Princesse. Je suis indigné contre le Figaro qui aurait pu se taire et ne pas inquiéter mes amis. En un mot, voici ce que j’ai : fêlure du péroné et entorse considérable. L’inflammation de l’articulation n’est plus à craindre. Mais les premiers jours j’ai eu un épanchement de sang

  1. Réponse à un billet de la Princesse, du 29 janvier.