Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/187

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181
DE GUSTAVE FLAUBERT.

Vous n’êtes pas près de me voir parce que je ne pense pas aller à Paris, et comme il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, je pioche mon affreux roman, en désespéré.

Et j’approuve absolument la conduite de Zola. Je ne partage pas ses doctrines ; mais ses critiques me semblent parfaitement justes et même modérées.

Mais à force d’hypocrisie on est devenu idiot. Tant pis pour les imbéciles qui se fâchent.

J’oubliais un souhait de bonne année pour votre époux ; le voici :

Je lui souhaite de ne plus manquer à sa parole, et de ne plus préférer à ma littérature celle de Sarah Bernhardt. Voilà tout.

Et pour me venger de lui, je me permets d’embrasser Mme Marguerite Charpentier une fois de plus.


1786. À JULES TROUBAT.
Croisset, 9 janvier [1879].
Mon cher ami,

Je suis bien content de votre nomination[1] (à laquelle, du reste, je n’ai pas nui). Vous voilà casé, et débarrassé des soucis matériels. Que n’en puis-je dire, pour moi, de même !

Donnez-moi quelquefois de vos nouvelles. J’espère vous voir à Paris quand vous y viendrez,

  1. Jules Troubat venait d’être nommé bibliothécaire au château de Compiègne.