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CORRESPONDANCE

pompes funèbres m’a appelé : « Monsieur l’abbé », jugeant d’après ma calotte de soie et ma douillette que j’appartenais à l’église. Je prends le chic ecclésiastique, maintenant !!!

Quand j’irai à Paris ? Je n’en sais rien. Des raisons me forcent à rester ici indéfiniment — indéfiniment veut dire longtemps. Ça ne m’amuse pas beaucoup, mais… !

Adieu, je vous embrasse à pleins bras. Vôtre.


1781. À GUY DE MAUPASSANT.
Croisset, nuit du 31 décembre 1878.

Merci pour l’envoi. C’est bien beau cet article. Mon Dieu ! mon Dieu ! mon Dieu ! Que les journalistes sont bêtes !

J’avais lu l’élucubration de Zola dans le Figaro[1]. Elle a remué « la ville et la province ». Oui, jusqu’à Rouen, jusqu’à Caudebec (sic) ça a produit un immense effet. Notre ami sait s’y prendre pour faire parler de lui. Rendons-lui cette justice.

Mais que dites-vous du dogme de « l’Hypocrisie littéraire », tellement établi maintenant qu’il n’est plus permis d’avoir une opinion à soi ? On doit trouver bien tout, ou plutôt tout ce qui est médiocre. Quand un monsieur proteste, ça révolte.

Maintenant parlons de vous. D’après ce que j’ai compris dans votre dernière lettre, vous n’êtes pas encore nommé en titre. Quand sera-ce ? Peut-

  1. Les Romanciers contemporains.