Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
DE GUSTAVE FLAUBERT.

quand tu vas être seule, toute seule dans ton atelier, comme une petite mère tranquille ! Oui ! « l’Art est un dieu jaloux », tu as raison ; j’en sais quelque chose, moi qui lui ai tout sacrifié, à l’art ! Et encore à quoi, ou mieux à qui ? à loulou.

Verras-tu Me de Heredia ? Fais-m’en la description.

Ne t’inquiète pas du vieux manuscrit de l’Éducation. Il est écrit des deux côtés, n’est-ce pas ? Dans ce cas-là, tu peux le brûler.

Ah ! Les Thermopyles, avec ce bon Pouchet, c’est un rêve ! Mais dans dix-huit mois ne serai-je pas trop vieux pour l’accomplir ? ça me ferait pourtant du bien de prendre un peu d’air et de reposer mon malheureux cerveau.

Ta vieille Nounou t’embrasse.


1776. À GUY DE MAUPASSANT.

Entièrement inédite.

Jeudi 18 décembre 1878.

Merci pour la bonne nouvelle ! Ça me desserre un peu le cœur. Votre lettre d’hier m’avait (et nous avait) navrés.

Espérons que maintenant ça ira bien. De plus amples détails me feront plaisir.

Vous êtes gentil de vous être occupé de mon bouquin. Jusqu’à présent je ne l’ai pas reçu. Peut-être l’aurai-je à 4 heures par la seconde distribution ? Tout en l’attendant j’ai fini mon cha-