Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
154
CORRESPONDANCE

1764. À EDMOND DE GONCOURT.
Mercredi soir, 9 octobre [1878].

J’ai passé mon dimanche avec votre Pompadour, mon cher ami, et un bon dimanche ! Il y avait longtemps que je n’avais fait une lecture aussi divertissante et aussi substantielle. Le sujet me semble traité à fond et l’œuvre définitive.

Un de ces jours, quand Laporte m’aura rendu mon volume, je le relirai, en comparant la seconde édition à la première.

Demain matin, je pars pour Étretat où je verrai l’obscène Guy.

Pas la moindre révélation de Tourgueneff.

J’ai eu du mal à me remettre à la pioche. Il ne faut jamais s’interrompre.

Mes compliments derechef et tout à vous en vous embrassant. Vôtre.


1765. À MADAME ROGER DES GENETTES.
[Croisset], mercredi [16 octobre 1878].

Puisque le pacte est offert, je le conclus, et l’idée que vous me répondrez « dans les quarante-huit heures » m’excite à vous écrire, bien que je n’aie rien du tout à vous conter, absolument rien. Mais il m’ennuie de vous et je voudrais vous voir. Voilà pourquoi « je mets la main à la plume ».