loulou, nous avons l’habitude des conversations fortes. Le parallèle que nous établissons involontairement n’est point à leur avantage.
Il y a, au musée de Rouen, un Ribera authentique. Veux-tu que je demande pour toi aux Beaux-Arts la commande d’une copie de ce tableau ? Ça ne te dérangerait pas de cet hiver. L’histoire du portrait de Corneille ne me paraît pas claire[1].
Je n’ai que le temps de t’embrasser, ma chère fille.
Ton vieux compagnon.
Aujourd’hui et demain je ne vais pas à Paris, mais j’y serai samedi pour déjeuner chez Bardoux. Après quoi, j’irai chez mes deux éditeurs et chez Weinschenk. Et dimanche, j’espère dîner avec ma pauvre fille dont je commence à m’ennuyer.
Si tu as quelque chose à me dire, tu peux donc me l’écrire. Je recevrai ta lettre à temps.
J’ai passé une partie de la nuit à lire le roman de Feuillet qui est ineffable de bêtise. Tous les jours, il vient du monde pour voir le logement. Mais, jusqu’à présent, rien de sérieux.
- ↑ Madame Commanville obtint de l’État la copie de ce portrait de Corneille ; elle est aujourd’hui à Petit-Couronne, dans le musée de la maison natale du poète.