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DE GUSTAVE FLAUBERT.

loulou, nous avons l’habitude des conversations fortes. Le parallèle que nous établissons involontairement n’est point à leur avantage.

Il y a, au musée de Rouen, un Ribera authentique. Veux-tu que je demande pour toi aux Beaux-Arts la commande d’une copie de ce tableau ? Ça ne te dérangerait pas de cet hiver. L’histoire du portrait de Corneille ne me paraît pas claire[1].

Je n’ai que le temps de t’embrasser, ma chère fille.

Ton vieux compagnon.


1755. À SA NIÈCE CAROLINE.
Saint-Gratien, 19 septembre 1878.

Aujourd’hui et demain je ne vais pas à Paris, mais j’y serai samedi pour déjeuner chez Bardoux. Après quoi, j’irai chez mes deux éditeurs et chez Weinschenk. Et dimanche, j’espère dîner avec ma pauvre fille dont je commence à m’ennuyer.

Si tu as quelque chose à me dire, tu peux donc me l’écrire. Je recevrai ta lettre à temps.

J’ai passé une partie de la nuit à lire le roman de Feuillet qui est ineffable de bêtise. Tous les jours, il vient du monde pour voir le logement. Mais, jusqu’à présent, rien de sérieux.

  1. Madame Commanville obtint de l’État la copie de ce portrait de Corneille ; elle est aujourd’hui à Petit-Couronne, dans le musée de la maison natale du poète.