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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Pourquoi méprises-tu les portraits de tes ancêtres ? Ils s’abîment au grenier ; je vais les accrocher dans le corridor. Premièrement, ça fera un peu de couleur, et puis ils sont si naïfs que ça vous entraîne dans des rêveries historiques, lesquelles ne manquent pas de charme…

Maintenant, mon Caro, il ne faut pas se coucher, mais se mettre au festin de Machærous ! Ce sera un fort « gueuloir », comme disait mon pauvre Théo.

Écris-moi de vraies lettres.

Ta vieille Nounou.


1638. À GUY DE MAUPASSANT.
Croisset, 17 janvier 1877.
Mon cher Guy,

Je trouve très bien votre article sur la poésie française.

Cependant j’aurais voulu un peu plus d’éloge de Ronsard. Je vous dirai en quoi je trouve que vous ne lui rendez peut-être pas une justice suffisante. Mais encore une fois je suis très content de vous.

Si vous voyez Catulle et que sa pièce de l’Ambigu[1] ne soit pas jouée avant le 5 février, dites-lui que j’irai l’applaudir.

J’ai la tête cuite, mon bon.

Je vous embrasse.


  1. Justice.