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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Lisez-vous les œuvres d’Herbert Spencer ? Voilà un homme, celui-là ! Et un vrai positiviste, chose rare en France, quoi qu’on die. L’Allemagne n’a rien à comparer à ce penseur. Du reste les Anglais me semblent énormes. Leur attitude dans la question d’Orient a été superbe d’impudence et d’habileté.

Allons, adieu ! écrivez-moi et pensez quelquefois à votre vieil ami.


1750. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, 5 septembre 1878.

Quelle chaleur ! Je tombe sur les bottes. J’ai à peine le temps de m’habiller pour aller dîner chez la Princesse. Hier j’ai passé toute la journée seul à l’Exposition, perdu de rêveries devant les statuettes antiques, et le soir j’ai dîné chez Mme Brainne avec Georges Pouchet.

Ce matin, impossible de voir Bardoux.

Déjeuner chez Charpentier avec Goncourt.

De Fiennes[1] revenant demain soir, je le verrai samedi.

Ernest a-t-il repris le bail ? Quels sont nos droits ?

J’ai reçu aussi le billet de faire part de Guilbert. Où faut-il lui envoyer des cartes ?

Adieu, chérie, je t’embrasse.

Ton Vieux.

Bonne pioche, et pas de désespoir.


  1. Propriétaire des Commanville.