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DE GUSTAVE FLAUBERT.

que de chemin me reste encore à parcourir ! Que de livres à consulter ! que de difficultés ! Parfois, quand j’y rêve, la tête m’en tourne et je me sens écrasé par le poids de mon ambition.

Et le père Rabelais, qu’en fais-tu ?

Maintenant, qu’ai-je à te dire ? Rien du tout. Julio dort dans mon fauteuil ; il tombe une petite pluie fine. Je vais mettre ceci à la boîte, recopier cinq pages (la visite de Mme Bordin et du notaire au musée[1]), puis revêtir la robe de chambre du Moscove (laquelle fait mes délices) et m’étendre sur mon divan rouge afin de piquer un chien, si faire se peut.

Adieu, pauvre Caro.

Mme Pelouze n’a pas la prétention d’être une femme « supérieure » ; c’est toi qui en es une ! Elle est seulement très aimable, qualité rare dans les deux sexes !…

Fais la paix avec de Fiennes ! Dis-lui, comme Robert Macaire au gendarme : « embrassons-nous, et que ça finisse ! »


1721. À GEORGES CHARPENTIER.
[Croisset], dimanche matin [9 décembre 1877].

Oui ! Envoyez les placards.

Je vous les remettrai moi-même la semaine prochaine, car je serai à Paris dans les environs du 20 ; et nous finirons de régler tout.

À vous, cher ami.


  1. Voir Bouvard et Pécuchet, p. 129.